Renouvellement de la CCT horlogerie et microtechnique

Horlogerie et microtechnique

Les revendications des employé-e-s

La CCT horlogère est renégociée entre Unia et les associations patronales depuis mars. Nous défendons les revendications préparées ces derniers mois par les comités horlogers, après deux sondages sur le terrain et de nombreuses rencontres.

Des salaires plus élevés, ce n’est pas du luxe!

Pouvoir négocier des hausses salariales générales
En dehors de l’inflation, la CCT actuelle empêche toute négociation collective des salaires, que ce soit au niveau de la branche, des groupes ou d’entreprises.  Nous voulons faire sauter ce verrou pour lutter contre la stagnation salariale.

La fin des carrières au salaire minimum
Trop de personnes peu qualifiées restent toute leur carrière au salaire minimum. Nous voulons introduire une échelle de progression minimale par paliers de 5 années d’ancienneté.

Un meilleur équilibre entre temps de travail et temps libre

Heures supplémentaires: lutter contre les semaines interminables
Régulièrement, les exigences de production font exploser les heures supplémentaires. En favorisant la récupération en temps et en mettant un plafond annuel, nous voulons préserver la santé des employé-e-s et favoriser l’embauche.

Réduire la semaine de travail à 36 heures/semaine sans perte de salaire
L’horlogerie produit aujourd’hui pour plus de 22 milliards de francs de chiffre d’affaires par an. C’est le double de 2001, mais avec seulement 44% de personnel en plus. Il est temps de tenir compte de cette productivité en réduisant la durée du travail!

Faciliter le recours volontaire au temps partiel
Notre enquête de 2019 l’a montré: de nombreuses personnes voudraient réduire leur temps de travail à certains moments de la vie mais se heurtent à un refus. Nous voulons une meilleure conciliation entre vie professionnelle et privée.

Travail temporaire: sortir de la précarité et accéder à l’emploi fixe

Les employé-e-s temporaires ont aussi droit à la CCT
Nous voulons rapprocher au maximum les conditions salariales des fixes et des temporaires dans le but d’augmenter l’intérêt pour les entreprises d’ouvrir des postes fixes et de les proposer prioritairement aux temporaires présents.

Créer une prime de risque «précarité» pour les temporaires
Par semaine travaillée, l’entreprise constitue une prime que le temporaire reçoit au terme de sa mission, sauf s’il lui est proposé un contrat à durée indéterminée.

Limiter le nombre de contrats temporaires
Contraire à l’esprit de la CCT, le recours massif et systématique aux temporaires se pratique dans certaines entreprises. Nous voulons fixer une limite à 10% par entreprise et par atelier.

Partenariat social: du respect pour les gens qui vous défendent

Améliorer l’accès du syndicat aux entreprises
Les entreprises n’ont pas à choisir si elles veulent ou non permettre au syndicat d’entrer en contact avec les employé-e-s. Pouvoir être écouté et défendu par votre syndicat, c’est votre droit!

Une vraie protection des délégué-e-s syndicaux
Nous réclamons qu’avant toute décision à l’encontre d’un-e délégué-e syndical-e, un mécanisme de concertation avec le syndicat soit obligatoire.

Améliorer les conditions d’exercice de la fonction de délégué-e syndical-e
Les DS doivent disposent des moyens nécessaires à l’exercice de leur fonction et pouvoir accompagner les employé-e-s devant leur direction quand ils le souhaitent.

Une CCT horlogère de force obligatoire
Saviez-vous que, dans l’horlogerie, plus de 9 000 personnes ne bénéficient pas des conditions de travail favorables de la CCT, parce que leur entreprise ne la signe pas? Ça ne va plus ! Patronat et syndicats peuvent demander que la CCT leur soit imposée. Nous le réclamons!

Des mesures fortes pour plus d’égalité et soutenir les familles

Augmenter les congés maternité et paternité
Pour une CCT moderne, nous voulons un congé maternité de 20 semaines et un congé paternité de 4 semaines.

Soutenir la formation modulaire ou VAE (AFP / CFC)
Pour améliorer les chances professionnelles des personnes non-qualifiées, dont une majorité de femmes, nous voulons que le temps nécessaire à suivre une des formations qualifiantes organisées par la branche soit accordé et rémunéré.

Contrôler plus et mieux l’égalité salariale femmes/hommes
Les mauvais chiffres de la branche en matière d’égalité imposent de renforcer les mesures de contrôle, de les renouveler tous les deux ans et de les étendre à toutes les entreprises.

Améliorer le congé pour la prise en charge de proches
Cette disposition sociale de la CCT a été rattrapée par la loi fédérale et son application n’est plus correcte, au détriment de nombreuses personnes, principalement des femmes. Nous exigeons une solution!

Faire plus pour votre santé et sécurité au travail

Harcèlement: il faut une solution externe professionnelle pour gérer les cas
Le système actuellement en place pour gérer les situations de harcèlement dans les entreprises n’est pas satisfaisant. Il ne donne pas confiance aux victimes, qui hésitent ou renoncent à se plaindre. Nous voulons un système externe efficace, contrôlé par les partenaires sociaux.

Protéger les travailleuses et travailleurs âgés

Augmenter la rente-pont
La rente-pont est un dispositif intéressant permettant d’avancer le départ à la retraite. Pour rester accessible aux personnes avec de faibles ressources, il doit être augmenté et passer à 36 000 francs au lieu des 24 000 en vigueur depuis 15 ans.

Protéger les personnes de plus de 55 ans contre le licenciement
Les exigences en matière de productivité et la numérisation ne cessent d’augmenter, ce qui met les travailleurs âgés en grandes difficultés en cas de perte d’emploi. Nous réclamons une protection renforcée en cas de perte d’emploi à partir de 55 ans.

Nous voulons une CCT avec de meilleures conditions de travail. Il est temps!