Attaque de l’UDC contre la libre circulation des personnes

Non au dumping salarial

Le comité du parti de l’UDC a décidé aujourd’hui de lancer une initiative populaire contre la libre circulation des personnes. Il s’agit d’une attaque frontale contre un droit essentiel des travailleuses et travailleurs. Or ce n’est pas la libre circulation des personnes qui pose problème, mais bien les lacunes des mesures d’accompagnement.

Le syndicat Unia soutient la libre circulation des personnes avec l’UE. Il s’agit d’un acquis, qui a mis fin aux discriminations entre la main-d’œuvre indigène ou étrangère (statut de saisonnier, système de contingents). Son abolition ouvrirait grande la porte à de nouvelles discriminations, et à des pressions accrues sur les salaires et les conditions de travail de l’ensemble des salariés.

Mesures d’accompagnement: il reste des lacunes à combler

Afin de prévenir le dumping salarial et les autres abus patronaux, il est indispensable d’adopter de bonnes mesures d’accompagnement à la libre circulation des personnes. Or les mesures actuelles laissent à désirer. Aujourd’hui, seule la moitié des travailleuses et travailleurs sont protégés par des salaires minimums. En 2016, des salaires trop bas ont été découverts lors d’un contrôle sur cinq. En outre, beaucoup de personnes craignent pour leur emploi, faute d’une protection suffisante contre le licenciement.

Améliorer la protection contre le licenciement

Au lieu de s’en prendre à la libre circulation des personnes, l’UDC ferait mieux de s’engager pour une meilleure protection des travailleuses et travailleurs et pour des mesures d’accompagnement plus efficaces. Il faut notamment améliorer la protection contre le licenciement de salarié-e-s âgé-e-s, introduire des salaires minimums dans davantage de CCT, et aussi prévoir des instruments permettant de stopper les travaux, en cas de clairs indices de dumping salarial, ainsi que de sanctionner les entreprises fautives.