L’avenir du travail à l’ère de la numérisation

La numérisation doit profiter aussi bien aux salarié-e-s qu’aux entreprises.

Vania Alleva, Présidente d'Unia; Guy Ryder, Directeur général du Bureau international du Travail; Conseil fédéral Johann Schneider-Ammann (de gauche à droite)

La Confédération, les syndicats et les employeurs ont signé aujourd’hui une déclaration tripartite sur l’avenir du travail. Ils soulignent l’importance du partenariat social face à la numérisation.

La déclaration commune présente un « artenariat social vivant et favorisant la confiance» comme élément central d’un équilibre des intérêts sociaux. Elle met spécialement en évidence l’importance des conventions collectives de travail (CCT) comme pilier du partenariat social.

Dialogue d’égal à égal

Les partenaires sociaux s’engagent à instaurer un «dialogue constructif d’égal à égal dans le respect de l’égalité des droits» pour faire face à la numérisation. Ils mentionnent explicitement la protection des conditions de salaire et de travail comme objectif commun. La numérisation doit profiter aussi bien aux salarié-e-s qu’aux entreprises.

Conciliation, protection, formation continue

Les partenaires sociaux veulent «notamment promouvoir des possibilités visant à améliorer la conciliation du travail et de la famille ainsi que des loisirs et du temps de travail». Ils réaffirment que «la protection de toutes les parties contractantes en matière de droit du travail doit être garantie» et considèrent la formation continue et professionnelle permanente et l’apprentissage des salarié-e-s tout au long de la vie comme des tâches centrales que les employeurs doivent expressément favoriser.

Large soutien

La déclaration a été signée par le Conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann, le président de l’Union patronale suisse Valentin Vogt, la vice-présidente de l’Union suisse des arts et métiers Daniela Schneeberger, le président de Travail.Suisse Adrian Wüthrich, et par la vice-présidente de l’Union syndicale suisse et présidente d’Unia Vania Alleva.

Unia veut une numérisation sociale

Unia s’engage pour une numérisation sociale qui profite à toutes et tous. Pour cela, il faut renforcer le partenariat social et les CCT. Il faut avant tout des salaires équitables, une couverture sociale et des emplois sûrs avec des temps de travail réglementés. La promotion de la formation continue et de la conciliation entre le travail et les loisirs font aussi partie des revendications centrales d‘Unia.