L'égalité salariale mérite des mesures strictes!

Manifestation le 8 mars 2018 pour l’égalité salariale

Le Conseil des États a débattu de la nouvelle loi sur l'égalité et la passe au Conseil national. Unia se réjouit qu’une analyse obligatoire des salaires y soit prévue, mais critique la limitation de la loi à 12 ans et un appauvrissement généralisé du projet original. Le Conseil national se doit d’y apporter des améliorations massives.

Sur le principe, la décision d'une analyse obligatoire des salaires est juste et importante. Unia demande toutefois au Conseil national de passer aux choses sérieuses.

Ne contrôler qu'1% des entreprises ne suffit pas

Selon le Conseil des Etats, seules les entreprises de plus de 100 salarié-e-s – soit environ 1% – seraient contraintes d'effectuer une analyse des salaires tous les quatre ans. C'est un affaiblissement du projet initial. Unia exige une réglementation qui astreigne toutes les entreprises à un contrôle régulier de leurs salaires. Et les entreprises qui violent la Constitution doivent recevoir des amendes et réajuster leurs salaires.

Une loi aussi importante ne peut pas être temporaire!

Limiter à 12 ans une telle analyse de l'égalité salariale est également très problématique pour les femmes du point de vue de l'État de droit. «Imposer une «date de péremption» à une problématique qui touche en premier lieu les femmes, c’est une moquerie, c’est leur donner une gifle. Elles subissent une fois encore le pouvoir des hommes bourgeois», juge Corinne Schärer, membre du comité directeur d’Unia.

Pour Unia, il est clair que la révision de la loi sur l'égalité doit garantir qu'à l'avenir chacun-e reçoive le salaire auquel il-elle a droit, conformément au mandat constitutionnel.