Coronavirus et commerce de détail: la santé des salarié-e-s doit être protégée

Il faut de meilleures mesures de protection pour le personnel du commerce de détail.

Les employé-e-s des magasins d’alimentation et des stations-services sont depuis plus d’une semaine soumis à de fortes pressions. En raison de mesures de protection clairement insuffisantes, ils risquent leur santé pour assurer l’approvisionnement de la population en biens de première nécessité. Unia exige que les mesures protection pour le personnel de vente, majoritairement féminin et qui touche des salaires nettement inférieurs à la moyenne, soient mises en œuvre immédiatement.

Les recommandations de l’OFSP pour la protection de la santé du personnel contre l’épidémie de coronavirus ne sont pas – ou pas suffisamment- appliquées par les détaillants. Unia exige que les employeurs du commerce de détail mettent tout en œuvre pour protéger la santé des employé-e-s qui doivent continuer à travailler. Les mesures d’hygiène de base doivent être systématiquement placardées à l’entrée des magasins. Les clients doivent notamment être incités à garder leurs distances en toute circonstance et à respecter le personnel de vente, qui doit impérativement disposer de l’équipement de protection individuelle (gants, désinfectant à la caisse, etc.).

Appel à la responsabilité des autorités et des employeurs

Comme mentionné dans l’appel des organisations faitières du commerce de détail, l’approvisionnement de la population est assuré. Unia appelle donc à respecter le personnel de vente au même titre que tou-te-s les salarié-e-s affectés aux tâches essentielles pour la population. Le syndicat en appelle aussi à la cohérence des autorités : la distance sociale exigée par l’OFSP s’obtient par une meilleure régulation et non par des extensions d’horaires d’ouverture des grandes surfaces. Les employeurs doivent immédiatement mettre les mesures de l’OFSP en œuvre et les communiquer clairement à la clientèle.

Les grands distributeurs doivent assurer le paiement des salaires

La garde des enfants est un casse-tête pour beaucoup de vendeuses et vendeurs ou d’assistant-e-s en pharmacie. Unia demande donc que les employeurs fassent preuve de responsabilité sociale et cessent toute pression sur les employé-e-s. Ils doivent absolument assurer le paiement du salaire tant qu’une solution de garde n’a pas été trouvée. Les enfants du personnel mobilisé pour assurer l’approvisionnement de la population devraient bénéficier des mêmes priorités d’accueil de la part des cantons que ceux du personnel soignant. Unia exige que le Conseil fédéral donne un signal clair dans ce sens.

Chômage partiel étendu, aussi dans la vente

Enfin, il n’est pas acceptable que le personnel des commerces fermés sur ordre des autorités soit incité ou forcé, comme nous l’avons constaté, à prendre des vacances ou des congés non payés. Unia exhorte les employeurs à recourir à la RHT (chômage technique) pour tout son personnel, qu’il soit employé à taux fixe ou engagé à l’heure.