Le Conseil des Etats favorable à une naturalisation facilitée de la 3ème génération

Le Conseil des Etats a suivi le Conseil national en approuvant la naturalisation facilitée pour les étrangers de 3ème génération. Unia salue la décision et espère qu'elle incitera davantage de migrant-e-s de cette génération à se faire naturaliser.

Au bout de huit ans, le Conseil des Etats a lui aussi approuvé la modification proposée à l'article 38 alinéa 3 de la Constitution fédérale, qui permet aux personnes de la 3ème génération d'étrangers de bénéficier d'une naturalisation facilitée. Néanmoins, le Conseil des Etats ayant quelque peu amendé la version du Conseil national, une nouvelle prise de position sera nécessaire de la part du National. 

Un signe important de reconnaissance

Unia salue cette décision tardive du Conseil des Etats qui représente une reconnaissance des Suissesses et Suisses privés de ce passeport. Il est en effet question de personnes qui sont nées, ont grandi et ont été socialisées dans notre pays. Elle ne sont plus perçues comme des étranger-e-s, mais reconnues comme faisant partie de la Suisse. Les considérer des étrangers ne peut que favoriser l'exclusion et la discrimination, au préjudice de la démocratie suisse.

Mettre en œuvre une culture de la participation

La possibilité de naturalisation facilitée est certes un signal important qui, espérons-le, incitera davantage de migrant-e-s de la 3ème génération à devenir suisses. Elle n'en demeure pas moins un timide premier pas vers une reconnaissance pleine et entière des personnes dont la Suisse est l’unique centre de vie. Il convient maintenant d’aller plus loin en facilitant la naturalisation de la 2ème génération et en offrant la naturalisation automatique pour la 3ème génération.

Supprimer les obstacles à la naturalisation

La naturalisation facilitée devrait aussi être prévue pour les enfants et adolescents nés en Suisse. Unia attend des cantons et des communes qu'ils invitent les migrant-e-s satisfaisant aux conditions à se faire naturaliser, en ayant au préalable supprimé les obstacles tels que les frais importants et les tests inutiles imposés aux personnes ayant fréquenté nos classes dès leur jeune âge. Les enfants et les petits-enfants des migrants doivent se sentir reconnus comme faisant partie de la Suisse. Seules une politique de naturalisation courageuse et active, ainsi qu'une culture de la participation, permettent d'y parvenir.