Travail temporaire: il faut une meilleure CCT pour limiter les abus

Les négociations pour le renouvellement de la CCT location de service débuteront le 27 septembre. Pour les organisations d’employé-e-s signataires de la CCT, il est urgent d’améliorer la convention, afin de réduire le recours abusif aux temporaires. Dans l’industrie et le secteur public, ce personnel doit pouvoir bénéficier de conditions d’engagement comparables aux salarié-e-s fixes. Les salaires minimaux doivent être revus à la hausse.

Les partenaires sociaux s’apprêtent à renégocier la CCT location de service, la plus grande convention nationale qui règle les conditions de travail de plus de 300 000 employé-e-s. Le travail temporaire est en pleine expansion.

Mais dans de nombreuses entreprises, ce personnel est embauché à des conditions beaucoup moins avantageuses que les employé-e-s fixes. Certaines entreprises n’hésitent pas à profiter de la main d’œuvre temporaire pour réduire les effectifs fixes et détourner les dispositions légales de protection des salarié-e-s et les conventions collectives, comme on l’a vu récemment chez Bombardier.

Quatre revendications principales

Les quatre organisations d’employé-e-s signataires de la CCT se sont mises d’accord sur quatre points à améliorer pour éviter le recours abusif au travail temporaire:

  • des salaires minimaux  dans  l’industrie des machines, l’industrie chimique, pharmaceutique, graphique et alimentaire et dans l’industrie des produits de luxe. Les employé-e-s temporaires doivent bénéficier des conditions en vigueur dans les CCT existantes.
  • des salaires minimaux dans les services publics et parapublics (ex : santé). Là aussi, le personnel temporaire doit être engagé à des conditions analogues aux employé-e-s fixes, dans le respect des accords de branche signés par les partenaires sociaux.
  • une augmentation urgente des salaires minimaux de la CCT location de service, pour tous les temporaires qui ne bénéficient pas d’une CCT de branche plus avantageuse.
  • un salaire minimum de 5 200 francs pour les personnes avec brevet ou diplôme fédéral (5 600 francs pour les zones à hauts salaire) et de 6 000 francs pour les diplômé-e-s des hautes écoles (resp. 6 500 francs).

Stop aux abus

Les organisations d‘employé-e-s veulent pérenniser et améliorer la CCT location de service pour réguler l’emploi temporaire. Limiter les abus dans cette branche est essentiel, non seulement dans l’intérêt du personnel, mais également dans celui des agences temporaires qui respectent les règles du jeu et s’efforcent d’offrir des prestations de qualité dans le respect des salarié-e-s.

Communiqué de presse commun des syndicats et sociétés d’employés Unia, Syna, Employés Suisse et Société des employés de commerce.