Proches aidants: Unia exige des actes plutôt que des paroles

Améliorer la conciliation entre la vie professionnelle et l’assistance aux proches, tel est l’objectif de l’avant-projet mis en consultation par le Conseil fédéral. Si Unia salue l’orientation du projet, il déplore le manque d’ambition des dispositions proposées, notamment pour les familles monoparentales. Les soins et l’assistance aux proches sont encore largement assumés par les femmes. La reconnaissance de ce travail passe inévitablement par des mesures efficaces. C’est un élément central d’une véritable politique de promotion de l’égalité des chances entre les sexes.

Dans son avant-projet dont le délai de consultation expire aujourd’hui, le Conseil fédéral prévoit un congé payé de courte durée jusqu’à trois jours pour les tâches non planifiées de prise en charge de proches. En même temps, les parents exerçant une activité professionnelle devraient désormais bénéficier d’un congé de 14 semaines au total pour s’occuper d’enfants gravement malades ou accidentés. Unia salue l’orientation de ces mesures mais demande plus, car il estime entre autres que trois jours sont clairement insuffisants pour apporter un vrai soutien aux parents travaillant et élevant seuls leurs enfants. 

Quatorze semaines, c’est trop peu

Unia plaide pour un droit à une absence professionnelle de courte durée jusqu’à cinq jours pour toutes et tous, mais au moins pour les familles monoparentales. Par ailleurs, il est nécessaire que les parents d’enfants gravement malades ou accidentés puissent assumer leur prise en charge jusqu’à un an sans perte de revenu. Le syndicat déplore en outre que le projet ne prévoie pas de solution pour les proches d’adultes malades ou victimes d’un accident. Il demande d’examiner une allocation d’assistance pour les proches aidants aussi !

Une majorité de femmes

Aujourd’hui, de nombreuses personnes dépendantes de soins sont prises en charge par des proches, des femmes le plus souvent. La reconnaissance de ce travail passe par des mesures efficaces. Elles sont indispensables pour véritablement promouvoir l’égalité des chances entre les sexes. Le travail non rémunéré d’assistance aux proches, assumé majoritairement par les femmes, entraîne souvent une perte de salaire et met en danger leur santé. Unia demande donc un soutien accru, afin que cet engagement pour la famille et la société ne leur soit pas préjudiciable.

Pour un renforcement du service public

Des prestations de soins et d’assistance de haute qualité doivent être abordables et accessibles à toutes et à tous. Nous en sommes encore très loin en raison de conditions-cadres très lacunaires et d’un financement insuffisant. C’est pourquoi Unia s’engage aussi pour le renforcement du service public dans l’ensemble du domaine des soins.