Il faut la fin du démantèlement chez General Electric et une vraie politique industrielle

Le syndicat Unia rejette sur toute la ligne les projets de General Electric (GE) de supprimer 450 emplois supplémentaires sur les sites de Birr et Baden. GE doit enfin s’engager clairement en faveur de la place industrielle suisse et adopter une stratégie à long terme pour ses sites en Suisse.

Après 2016 (900 emplois) et 2018 (près de 1200 emplois), il s’agit déjà de la troisième réduction massive de postes en quatre ans. Dès le début, Unia a critiqué la dégradation des unités de production suisses et la destruction du savoir-faire industriel sur les sites argoviens. Dans la procédure de consultation à venir, Unia mettra tout en œuvre pour préserver les emplois à Birr et Baden.

Échecs des autorités politiques

La responsabilité de cette débâcle incombe aussi aux autorités politiques qui n’ont exigé aucune garantie concrète lors de la reprise d’Alstom par GE. À l’époque, le conseiller fédéral Schneider-Ammann avait négligé de demander des garanties claires de la part de GE pour ses sites de production suisses. Depuis, le groupe américain a détruit des milliers d’emplois. Sur les 5300 emplois initiaux, il n’en reste plus que la moitié après quatre ans.

Il faut une politique industrielle

Les autorités politiques doivent enfin exiger des engagements clairs de la part de GE. L’expérience a montré que les engagements concédés du bout des lèvres par GE lors du dernier licenciement collectif de 2018 n’ont aucune valeur. C’est la preuve qu’une politique de laisser faire mène à la désindustrialisation. En premier lieu, le Conseil fédéral doit décider d’une politique moderne qui consolide durablement la place industrielle suisse. Cela implique une position résolue face aux grands groupes transnationaux qui s’intéressent peu au maintien de la substance industrielle en Suisse.