Second œuvre: dans toute la Suisse romande, les salarié-e-s posent leurs outils pour une augmentation

Face au refus des associations patronales d’augmenter les salaires dans le second œuvre romand, des centaines de travailleuses et travailleurs de toute la Suisse romande se sont mobilisés aujourd’hui à l’appel d’Unia. Par le biais de pauses prolongées et d’une pétition en images sur les réseaux sociaux, ils ont manifesté leur mécontentement face à ce blocage et revendiquent 100 francs d’augmentation. La prochaine séance de négociations aura lieu le 13 novembre.

Après un premier coup de semonce jeudi passé à Bussigny dans le canton de Vaud où une centaine de travailleurs s’étaient mobilisés pour leurs salaires, le mouvement prend aujourd’hui de l’ampleur et s’étend à l’ensemble de la Suisse romande. Mobilisés par Unia à l’aide d’affiches collées depuis hier soir sur les principaux chantiers et lieux de travail, ils sont aujourd’hui des centaines / des milliers à participer à des pauses prolongées de protestation et à envoyer des photos de leurs outils déposés au sol sur les réseaux sociaux. Des pauses prolongées et des rassemblements de protestation ont été observés sur des chantiers importants à Monthey, La Tour-de-Trême, Estavayer-le-Lac, Genève, Neuchâtel et à Malleray dans le Jura bernois.

Sentiment d’injustice sur les chantiers

Avec cette journée d’action, les salarié-e-s réagissent à ce qu’ils considèrent être une provocation des associations patronales qui ont refusé d’augmenter les salaires – les syndicats revendiquaient 100 francs – lors de la séance de négociations qui s’est déroulée mercredi passé. «Les indicateurs économiques montrent que le second œuvre romand se porte bien et que la productivité du travail a considérablement augmenté ces dernières années, sans faire l’objet d’une véritable redistribution salariale. Le sentiment d’injustice et d’incompréhension est grand chez les salarié-e-s face à cette situation » a affirmé Aldo Ferrari, vice-président d’Unia et responsable de la délégation d’Unia pour les pourparlers.

Sentiment renforcé par le fait que d’autres corps de métiers de la construction, comme le gros œuvre ou l’électricité, verront quant à eux leurs salaires augmenter en 2020. Une prochaine séance de négociation est fixée le 13 novembre. Unia attend que cette rencontre débouche sur un résultat à la hauteur des attentes des salarié-e-s.