L’égalité salariale, tout de suite!

Cette journée internationale des femmes 2018 est de nouveau placée sous le signe de l’égalité salariale. Dans toute la Suisse, des milliers de personnes protestent contre les manœuvres dilatoires du monde politique, et contre le mépris de leurs droits pourtant inscrits dans la Constitution fédérale. Dans le Jura, le syndicat Unia a déposé son initiative cantonale en faveur de l’égalité salariale.

À Berne, près d'un millier de femmes et hommes solidaires revendiquent haut et fort la concrétisation de l’égalité salariale. Le message des femmes est on ne peut plus clair: «Ca suffit. Notre patience est à bout. Nous n’attendrons pas plus! ».

Corinne Schärer, membre du comité directeur d’Unia, le souligne dans son discours: «L’égalité salariale est un mandat constitutionnel, pas un cadeau fait aux femmes! Il est scandaleux de vouloir, une fois de plus, faire patienter les femmes pendant des dizaines d’années. On ne va pas attendre encore 60 ans comme pour l’assurance-maternité!». D’autres manifestations sont notamment prévues aujourd’hui à Bellinzone, à Genève et à Aarau.

Le travail des femmes vaut mieux que ça!

En plus d’être mal payé, le travail féminin n’est souvent pas reconnu à sa juste valeur. C’est pourquoi aujourd’hui, les femmes d’Unia mènent également des actions syndicales dans les entreprises. Elles distribuent du chocolat, avec ce message fort: «Pas de « susucre »! Les femmes méritent la pleine reconnaissance de leur travail!»

Dépôt d’une initiative cantonale

À Delémont, Unia a déposé aujourd’hui son initiative cantonale sur l’égalité des salaires. Le syndicat appelle le parlement jurassien à prendre des mesures permettant la concrétisation effective du principe d’égalité en matière de salaires. Le thème est d’une activité brûlante: au lieu des 2000 signatures nécessaires, près de 4000 personnes ont signé l’initiative. Il s’agit d’un signal clair au monde politique!

Manoeuvre scandaleuse au parlement

L’égalité des salaires a beau être ancrée depuis 37 ans dans la Constitution fédérale et depuis 22 ans dans la loi sur l’égalité, elle n’est toujours pas respectée dans les faits. Or, au lieu de corriger cette violation constitutionnelle, les politiciennes et politiciens bourgeois et le patronat piétinent les droits des femmes. En renvoyant en commission le projet de révision de la loi sur l’égalité la semaine dernière, le parlement cherche à gagner du temps par des manœuvres grossières, tandis que les employeurs refusent de contrôler les salaires. C’est scandaleux!

Le syndicat Unia appelle le parlement à prévoir des dispositions contraignantes, afin d’obliger toutes les entreprises à faire régulièrement contrôler leurs salaires et de sanctionner sévèrement celles qui ne sont pas en règle.

Infos et photos à partir de 14h ici : www.unia.ch/8mars