Première ronde supplémentaire de négociations dans la construction: des discussions sérieuses, mais pas encore de solution

Hier, le 22 novembre, a eu lieu le premier des deux rondes de négociation supplémentaires pour le renouvellement de la convention nationale (CN), qui règle les conditions de travail d’environ 80 000 travailleurs de la construction. Les entrepreneurs et les syndicats se sont mis d’accord sur ces séances supplémentaires après qu’aucune solution n’a été trouvée lors de ce qui aurait dû être la septième et dernière ronde du 14 novembre. Il est nécessaire de parvenir maintenant à une solution pour éviter un vide conventionnel.

Lors de cette première ronde supplémentaire de négociations, les discussions ont porté sur l’aménagement du temps de travail et la réduction de la charge de travail pour les maçons. Ce sont ces sujets qui ont amené quelque 15 000 travailleurs à manifester dans les rues cet automne. C'est également précisément dans ces domaines qu'aucune avancée n'a pu être réalisée lors de cette négociation. Les divergences portaient notamment sur le fait que la Société suisse des entrepreneurs voulait prolonger les semaines de travail jusqu'à 50 heures, sans que les heures supplémentaires soient payées. De plus, elle refusait une pause payée et le paiement d'éventuelles heures supplémentaires à la fin de l'année de construction. Heureusement, la Société suisse des entrepreneurs a en revanche renoncé à ses exigences concernant la prolongation des journées de travail en été et la possibilité de planifier 9,6 heures de travail sur des semaines. Cela rend une solution plus probable. 

Salaires: la compensation du renchérissement est le minimum

En ce qui concerne les salaires minimaux, la Société suisse des entrepreneurs n’a accepté de payer qu'une augmentation de 60 francs. Cela ne représente même pas la moitié du renchérissement. Pour les nouvelles embauches, les salaires réels baisseraient nettement - et ce malgré l'excellente conjoncture dans la construction et le manque prononcé de main-d'œuvre qualifiée. La Société suisse des entrepreneurs serait donc directement responsable du fait que les métiers du bâtiment deviendraient moins attrayants. En ce qui concerne les salaires effectifs, les idées sont moins éloignées. Les syndicats ont demandé, outre le renchérissement, une augmentation minimale des salaires réels (190 francs au total), tandis que la proposition de la Société des entrepreneurs (150 francs) implique, sur un salaire moyen, une baisse de salaire de 30 francs.

Les négociations se poursuivent le 28 novembre

Les syndicats Unia et Syna maintiennent leur objectif d’obtenir d’ici au 28 novembre un résultat pouvant être soumis à leurs organes de décision. Sans solution négociée, il y aura un vide conventionnel à partir du 1er janvier 2023, et il faudra alors s’attendre à de nouvelles mobilisations et actions de grève.


Communiqué de presse des syndicats Unia et Syna