Une attaque indigne qui plongera de nombreuses personnes dans la pauvreté

En acceptant la motion Ettlin, le Parlement emboîte le pas à des milieux patronaux qui veulent saborder les salaires minimaux cantonaux et fouler aux pieds la volonté du peuple. Si la motion devait être reprise telle quelle par le Conseil fédéral, elle aurait pour répercussion de faire baisser les salaires de nombreuses personnes dans les cantons de Genève et de Neuchâtel et retirerait une compétence de politique sociale aux cantons. Les principales concernées seraient avant tout des femmes. Unia combattra cette tentative indigne de ramener des salaires en dessous du minimum vital.

Suite à l’acceptation de la motion Ettlin par le Parlement, la balle est maintenant dans le camp du Conseil fédéral qui s’y est opposé jusqu’à présent. Si elle devait être appliquée telle quelle, la motion conduirait à des baisses de salaire dans les cantons de Genève et de Neuchâtel. Elle fragiliserait également la politique sociale menée par les cantons qui décideraient d’édicter des salaires minimaux en tant que mesure de lutte contre la pauvreté. Les principales concernées par les baisses de salaire seront des femmes, majoritairement actives dans des professions physiquement pénibles et aux horaires contraignants telles que le nettoyage, la coiffure ou l’hôtellerie-restauration. Cette motion est indigne car elle attaque frontalement les salaires de personnes qui ont déjà très peu pour vivre. Leurs rémunérations se retrouveraient alors en dessous du minimum vital. On serait alors loin du principe selon lequel tout travail mérite un salaire correct.

Une balle dans le pied

À cela s’ajoute que les motionnaires se tirent une balle dans le pied. Les professions à bas salaire visées par la motion manquent déjà cruellement de main d’œuvre et d’attractivité. Ce n’est certainement pas en détériorant encore davantage des conditions de travail déjà précaires et pénibles qu’elles attireront davantage de personnes pour y travailler. La pénurie de main d’œuvre est déjà très forte, il est certain que des baisses de salaire ne feront que l’accentuer encore. Unia attend le projet du Conseil fédéral de pied ferme et continuera à s’engager avec ses membres pour des rémunérations qui permettent de vivre dignement.