Campagne contre la propagande xénophobe

Le syndicat Unia a lancé aujourd’hui, à l’occasion d’une conférence de presse, la campagne «Sans nous, pas de Suisse. Halte à la xénophobie». Cette campagne vise à réagir au climat de xénophobie grandissante, en rappelant le précieux apport des migrant-e-s à la prospérité helvétique.

La droite populiste exploite depuis des années la question des étrangers avec une insistance effrayante, empoisonnant le climat social en Suisse d’une manière aussi inacceptable que dangereuse. Ses campagnes et initiatives ne visent à résoudre aucun problème, mais à s’en prendre aux migrant-e-s pour réaliser de meilleurs résultats aux élections.

 

Action «Sortez les drapeaux»

«Beaucoup de gens dans ce pays en ont assez des discours xénophobes», a souligné à la conférence de presse Rita Schiavi, membre du comité directeur du syndicat Unia. Le syndicat invite donc toutes ces personnes à suspendre le drapeau «Sans nous! Halte à la xénophobie» à leur fenêtre et à l’accrocher au travail. «Nous montrons ainsi aux extrémistes de droite qu’il existe aussi une Suisse tolérante et ouverte», a rappelé Rita Schiavi. «Cette forme de diffamation pratiquée par la droite est anti-suisse. La diversité est un atout majeur de la Suisse, qui a toujours profité de la migration. Or c’est précisément le parti politique qui se prétend le plus suisse de tous qui se comporte de manière anti-suisse dans ses campagnes haineuses.»

 

Une campagne pour montrer l’importance des migrant-e-s

Pour faire contrepoids au bourrage de crâne actuel, le syndicat lance la campagne «Sans nous, pas de Suisse. Halte à la xénophobie». A travers cette campagne, Unia entend rappeler l’importance que revêtent les migrant-e-s pour la Suisse. Que ce soit dans le monde du travail, la société, la culture ou le sport. Dans certaines branches, plus rien ne fonctionnerait sans eux. A titre d’exemple, 69% des travailleurs de chantier n’ont pas de passeport suisse. «Qui construit la Suisse?» s’est interrogée Filipa Fazendeiro-Chinarro, secrétaire syndicale d’Unia Genève. «Sans la main-d’œuvre étrangère, nos chantiers seraient bientôt à l’arrêt. Or au lieu de respecter cette performance, la droite se permet de tenir un discours polémique et de s’en prendre à tous les étrangers.»

 

«La xénophobie écorne l’image de la Suisse et nuit à sa place économique», a déploré Guglielmo Bozzolini, directeur de la fondation ECAP et membre du comité central d’Unia. «Nous attendons par conséquent du patronat qu’il réagisse avec fermeté aux tendances xénophobes. Dans son propre intérêt, dans celui des travailleurs sans passeport suisse et dans l’intérêt de la Suisse», a ajouté Bozzolini.

 

Le syndicat Unia compte dans ses rangs plus de 100 000 travailleurs/euses sans passeport suisse, ce qui en fait non seulement le premier syndicat, mais également la plus grande organisation de migrant-e-s de Suisse. Les campagnes diffamatoires de la droite populiste font l’effet d’une gifle aux membres d’Unia.

 

Renseignements:

 

Site de campagne: www.sans-nous-pas-de.ch

 

Dossier de la conférence de presse avec interventions