Les délégué-e-s Unia de l'hôtellerie-restauration réclament un taux de 1,40 Fr. /euro devant la BNS

L'Hôtellerie-restauration est une des branches qui souffre le plus de la surévaluation du franc. Les nuitées ont baissé l'an dernier et les touristes européens sont en net recul. Les délégué-e-s de la conférence de branche du syndicat Unia ont demandé à la Banque nationale suisse de fixer un taux-plancher de 1,40 franc pour un euro, afin de soutenir l'emploi dans cette branche. Ils ont remis cet après-midi une lettre allant dans ce sens à Thomas Jordan, vice-président du directoire de la banque centrale.

Les dernières statistiques démontrent que de janvier à novembre 2011, les nuitées dans l'hôtellerie ont reculé de 2% par rapport à l'année précédente, le recul étant beaucoup plus marqué chez les hôtes étrangers (-3,3%). Les pertes sont à attribuer majoritairement aux touristes européens, Allemands en tête (-9,7%), qui souffrent de taux de change particulièrement défavorables. La cherté du franc a déjà conduit à un recul du nombre de salarié-e-s de 1,3% sur la même période.

 

Un taux de change correct pour maintenir des emplois dans l'hôtellerie-restauration

Les employé-e-s de l'hôtellerie-restauration sont particulièrement touchés par la surévaluation du franc. Les délégué-e-s d'Unia à la conférence de cette branche ont adopté aujourd'hui une résolution exigeant de la BNS qu'elle soutienne un taux-plancher de 1,40 Fr./euro. Ils ont ensuite remis une lettre allant dans ce sens à Thomas Jordan, vice-président du directoire de la BNS. Ils attendent de la BNS «qu'elle combatte efficacement la spéculation sur le franc et ne s'arrête pas à mi-chemin.» A défaut, «les conséquences sont prévisibles. Les établissements qui, à cause du franc fort, souffriraient d'un taux d'occupation insuffisant vont employer moins de personnel qu'initialement prévu». Les employé-e-s rémunérés à l'heure seraient pénalisés, la pression sur l'emploi augmenterait et se solderait par une augmentation du chômage. Unia et ses délégué-e-s estiment que «la Banque nationale suisse a la capacité de changer le cours des événements». La fixation d'un taux-plancher à 1,20 Fr./euro a fait ses preuves. Il est temps de passer à l'étape suivante afin de protéger l'emploi dans l'hôtellerie-restauration et les autres branches exposées au franc trop fort.

 

Renseignements:
Mauro Moretto, responsable de la branche hôtellerie-restauration
Anne Rubin, porte-parole Unia