Licenciement collectif: Stahl Gerlafingen est hermétique à toute solution sérieuse

Les produits en acier seront toujours nécessaires à l'avenir, avec des emplois de qualité et sûrs!

Pour le licenciement collectif prévu chez Stahl Gerlafingen, la procédure de consultation s'est déroulée de manière insatisfaisante. L'entreprise a empêché un travail sérieux de recherche d'alternatives et a licencié 68 travailleuses et travailleurs. Le syndicat Unia critique vivement cette démarche et exigent l'annulation des licenciements.

Dès le début, la procédure de consultation chez Stahl Gerlafingen (groupe AFV Beltrame) a été marquée par un manque de coopération et d'information. L'annonce du licenciement collectif peu avant Pâques a encore compliqué le travail. Réticente, l'entreprise n'a fourni que très peu d’informations critiques. Les représentant-e-s du personnel n'ont pas eu accès aux chiffres décisifs, ni à la correspondance stratégique de l'entreprise avec le conseiller fédéral Rösti.

Manque de transparence crasse et informations lacunaires

Jusqu'à aujourd'hui, le personnel est laissé dans le flou sur des questions centrales. L'entreprise a ainsi communiqué la fermeture du secteur d'activité Profilstrasse. Dans le même temps, le nombre de 95 licenciements annoncés au début s’avère nettement supérieur au nombre d’employé-e-s dans ce secteur. De même, la situation financière des autres unités de production reste à ce jour obscure.

Au lieu de chercher des solutions avec les partenaires de la convention collective de travail de l'industrie MEM, l'entreprise ignore ses obligations en matière de partenariat social et veut manifestement mettre à la porte ses 95 travailleuses et travailleurs le plus rapidement possible.

De plus, Stahl Gerlafingen ne veut pas appliquer le plan social existant, qui prévoit par exemple de larges possibilités de retraite anticipée.

Les licenciements ne sont pas nécessaires

La consultation a montré qu'il existe des alternatives réelles et concrètes aux licenciements. Compte tenu de la rotation actuelle du personnel d'environ 10 pour cent dans l'entreprise et du nombre d’employé-e-s en âge de préretraite, une restructuration sans licenciement est possible. Ainsi, selon le plan social, des préretraites seraient possibles pour 43 travailleuses et travailleurs âgés de 60 ans ou plus, et 56 postes pourraient être absorbés dans le cadre de la rotation normale du personnel.

Il faut examiner des propositions pour des produits sidérurgiques durables

Les produits en acier ont de l'avenir, mais ils doivent être produits dans le respect du climat. Les produits en acier recyclé de Gerlafingen sont déjà avantagés par rapport à d'autres, mais les processus doivent être davantage décarbonés.

Les efforts dans ce sens seraient soutenus par les associations de travailleurs en garantissant les emplois et de bonnes conditions de travail, tout comme la promotion des ventes sur le marché national.

Une communication médiocre au lieu de solutions sérieuses

L'attitude destructrice de la direction de Stahl Gerlafingen est inacceptable pour Unia, Syna, et la Société des employés de commerce. Le simulacre d’appel à l’aide lancé dans les médias et l'implication de politiciens en mars se révèlent être des piètre coups de communication.

À partir de 2025, Stahl Gerlafingen peut compter sur des subventions publiques de plusieurs millions de francs en raison de la nouvelle législation sur le climat. Le soutien de l'entreprise par des fonds publics dans le cadre d'une transition respectueuse du climat nécessite toutefois une coopération avec les syndicats. Celui qui refuse de travailler avec les partenaires contractuels dans une situation de crise et qui ne veut pas trouver de solutions sérieuses ne devrait pas recevoir un soutien financier de plusieurs millions sans conditions.